Quand on sait que l’activité avec et dans la nature a de puissants effets préventifs et curatifs sur la santé mentale et physique, pourquoi ne pas en faire un pilier de notre système de santé, complémentaire à d’autres outils médico-psycho-sociaux ?
C’est la visée du « Programme Soins Verts – Groene Zorg ».
En situation de burn-out ou de dépression liée au travail ? Pour vous aider à vous rétablir, retrouver votre énergie, votre confiance en vous, le programme « Soins Verts » vous propose de participer de manière régulière à des activités dans des fermes.
Vous êtes médecin, psychologue ou intervenant dans le domaine de la santé et êtes confrontés à des patients en burn-out ou dépression liée au travail ? Le programme « Soins Verts » propose une approche innovante pour aider vos patients à se rétablir grâce à des activités régulières au sein de fermes partenaires.
En situation de burn-out ou de dépression liée au travail ? Pour vous aider, retrouver votre énergie, votre confiance en vous, le programme « Soins verts » propose de vous recentrer sur l'essentiel en participant de manière régulière à des activités dans des fermes.
Vous êtes médecin ou psy et êtes confrontés à des patients en burn-out ou dépression liée au travail ? Le programme « Soins Verts » est une approche innovante pour aider ces patients à se rétablir grâce à des activités régulières au sein de fermes partenaires.
Mon retour au boulot, petit à petit, s’est de plus en plus mal passé, pour en arriver à un burn-out après quelques mois. Au cœur du problème, il y avait le fait de ne plus trouver de sens dans mon boulot, et principalement l’équilibre entre le boulot et le privé. Même dans mes moments creux j’essaie de me « forcer » un peu à venir à la ferme parce que je sais que cela va me faire du bien. Ca m’a réappris aussi voir des gens, ça m’a permis de reprendre confiance en moi.
C’est vraiment chouette de se dire que le projet de la ferme est non seulement utile pour nourrir sainement des familles mais aussi pour pouvoir offrir ce cadre, ce lieu, à des personnes qui à un moment de leur vie en ont besoin.
On remarque depuis je dirais deux ans qu’il y a de plus en plus de personnes qui viennent en activités suite à un burn-out ou une dépression. Habituellement, elles viennent une à deux fois par semaine en ferme ou sur un potager.
Aux Pays-Bas, il y a plus de 1200 fermes actuellement qui sont des zorg boerderijen, donc des « fermes de soin ». Plus de 35.000 personnes les fréquentent chaque année. C’est vraiment très inspirant, tout simplement.
Les animaux ne jugent pas. Les gens peuvent être comme ils sont. Ils peuvent ressentir ce qu’ils veulent, c’est aussi ce qu’on prône ici. Tout ce que vous êtes et ressentez est bienvenu ici, c’est accepté ici.
On définit la bonne santé d’un humain de diverses manières, mais entre autres une des caractéristiques de la bonne santé d’un humain adulte entre 20 et 65 ans c’est d’être sur le marché du travail et de s’épanouir au travail. J’ai des patients qui, effectivement, après une période assez longue d’incapacité, avec l’amélioration de leur état dépressif, ont repris pied dans la vie au travers de contacts dans des fermes.
Le projet initié par Terre de Vie vise à objectiver que ces activités thérapeutiques aident vraiment les personnes à progresser. Les gens peuvent ainsi se réintégrer plus facilement dans la société. Terre de vie est une organisation wallonne, qui travaille avec l’asbl Nos Oignons. Nous allons renforcer l’aspect flamand car c’est une matière fédérale, dès lors qu’on parle de l’INAMI on parle de l’ensemble du pays.
Je pense que le retour sur investissement sera très important, car ce qu’on dépense actuellement en médications, surtout en médicament psychoactifs, mais aussi pour les maladies de longue durée qui concernent des personnes en grande difficulté et qui peinent à se réactiver car elles se sentent mal, pour diminuer ces dépenses nous avons vraiment besoin d’outils supplémentaires et différents.
C'est du temps que je consacre mais voilà, ça fait partie de la vie. Je fais mon métier par passion et donc ça rentre dans mes valeurs, mais après ça m'apporte d'autres choses. Je travaille toute seule, donc ça me permet de rester sociale. Et puis, il y a toujours plus dans deux têtes que dans une, donc des fois les gens m'apportent des idées ou une autre vision. Et ça me permet de réfléchir et d'évoluer.
Je ne savais plus bouger de mon lit, j’y suis restée pendant plusieurs mois. J’ai entendu parler de l’agriculture sociale à la radio. C'est du bien-être, on ne pense plus à rien, on papote avec quelqu'un d'autre, quelqu'un qu'on ne connaît pas, on échange. On a l'impression qu'on enfouit ses soucis dans la terre.
Quand on reçoit une demande d'accueil, on rencontre la personne, on rencontre le service social ou de santé qui l'accompagne et on part à la recherche d'un agriculteur, d'une exploitation agricole qui pourrait lui convenir. Et parfois pour un accueil, il nous arrive parfois d'aller rencontrer quatre ou cinq exploitants agricoles avant de trouver celui ou celle qui convient. Et pour rectifier le tir si nécessaire, on fait des évaluations régulières pour s'assurer que tout roule.
Parfois leur aide me permet d’avancer plus vite et c’est vraiment du win-win, mais parfois les personnes ont besoin de moments de contemplation, et c’est OK aussi.
L’idée est que l’expérience soit positive. La personne doit ressentir son corps et ses limites et les faire respecter. C’est tout le travail que nous faisons en amont.
Lorsque j’ai débuté les activités à la ferme, directement, mon cerveau s’est mis en off. C’était magique... (…) Lors de mon burn-out, j’étais lobotomisé, je ne savais plus penser ni tenir une conversation. Et le pire, c’étaient les ruminations permanentes. (…) A la ferme je trouve un sentiment d’utilité, même si ce n’est que par demi-jour de travail, avant j’étais dans la culpabilité de ne plus pouvoir être actif. Je me suis progressivement reconstruit. Les anxiolytiques ont été moins nécessaires, car l’anxiété était moins persistante grâce à mon activité. Petit à petit j’ai retrouvé mes capacités cognitives, ma vivacité d’esprit et mon énergie sont revenues…
En Belgique, on est assez classiques dans l’approche de la maladie longue durée. Et on a un système tel que lorsqu’on a un statut de malade chronique, on ne peut absolument rien faire, sinon on a des soucis avec la mutuelle ou l’INAMI. Or, cette situation abîme l’image que la personne a d’elle-même. Et elle perd alors des capacités car elle ne peut rien faire. Au final, cela enferme encore plus dans une situation d’isolement. On doit donc pouvoir avancer et défendre les soins verts et l’agriculture sociale comme des approches alternatives tout à fait respectables.
Fondation Terre de Vie
Mont d’Anhée 22
5537 Anhée
Belgique
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